Cet article est dédié à la réforme du baccalauréat annoncée officiellement le 14 février 2019 par Jean-Michel Blanquer.
Le baccalauréat vient du latin "Baccus lauréa" qui signifie "Couronne de laurier".
Cet examen vient sanctionner la fin du lycée, cursus de 3 ans dorénavant initié par un test numérique de positionnement pour évaluer le niveau de français et de mathématiques des nouveaux élèves.
Par décret, Napoléon 1er a créé le baccalauréat.
1874La bac est scindé en deux épreuves sur une année d'intervalle.
1880Jules Ferry a mis fin à la composition latine au profit de la composition française.
1890Etablissement du système de notation sur 20. Pour la petite histoire, les candidats précédents étaient notés par boules de couleurs.
1945Emergence de la série technologique qui est venue s'additionner aux séries classiques - Littératures et Sciences.
1953La série économique est créée.
1968A la suite de nombreuses réformes, une nouvelle liste de filières a vu le jour :
L'épreuve de français est placée à la fin de l'année de première.
1985Le bac professionnel est créé.
1993Les filières ont été réduites pour passer de 5 à 3 séries.
Annonce officielle de l'application d'une nouvelle réforme du baccalauréat par Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education. Les filières et les séries vont disparaitre pour laisser place au choix de spécialités à la carte.
Malgré un taux de réussite élevé (90%) pour le baccalauréat général et technologique, 61% des futurs étudiants ratent leur 1re année d’études supérieures. Au défaut d’orientation s’ajoute un problème de niveau. Pour élaborer et justifier cette réforme, qui fut l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron,le ministre de l’Éducation nationale a demandé à Pierre Mathiot, politologue, de produire un rapport. Il y confirme que le bac :
Annoncée officiellement le 14 février 2019 par Jean-Michel Blanquer, la réforme du baccalauréat est engagée. Les premiers élèves concernés seront les bacheliers de 2021. Cette réforme veut simplifier l’examen et garantir une meilleure orientation des élèves.
Les filières générales (S, ES et L) sont supprimées.
L’examen est resserré autour de 4 épreuves écrites complétées par un grand oral.
La note finale est divisée en 3 composantes :
Tous les élèves de première et de terminale devront donc étudier les matières communes suivantes :
Et choisir 3 matières dites de «spécialité» en première puis en conserver deux en terminale :
Les points évoqués ci-dessus viennent énumérer les différentes nouveautés mises en place par le ministère de l'Education Nationale pour les futurs bacheliers de l'année 2021. Pour entrer dans le détail, les filières ont changé au cours des 50 dernières années. A,B,C,D,E ont été transformées en trois filières plus concrètes : S, ES et L. Depuis cette année, ces séries sont supprimées pour laisser place au choix de spécialités à la carte.
Bien qu'il existe un tronc commun, il sera possible dorénavant de choisir un parcours plus personnalisé. Pour aider et accompagner les élèves dans leur orientation, tous les lycéens de seconde auront 1h30 par semaine dédiée aux formations du supérieur.
En première, les cours sont divisés en deux catégories, une partie commune et une partie spécialisée. La partie spécialisée est divisée en trois matières. Chacune d'elles possède 4h d'enseignement sur l'année. L'épreuve du bac français vient clôturer la classe de première.
En terminale, les élèves connaissent une période dense avec le projet annuel, les choix sur parcours sup, le contrôle continu et les 3 examens de fin d'année - deux spécialités et la philosophie. Pour porter une précision importante, le nombre de matières spécialisées est réduit à 2, avec un réajustement du temps de travail. Ce dernier passe à 6h par spécialité pour garantir les 12h dédiées initialement.
Un large panel de choix dans les spécialités permet une importante diversité des parcours. On assiste donc à une véritable personnalisation de la formation lycéenne. Les spécialités ont été pensées pour correspondre aux formations professionnelles et à fortiori avec Parcoursup, la plateforme qui recueille les vœux d’inscription des futurs bacheliers dans le supérieur.
Dès la seconde, chaque lycéen est encouragé à initier une réflexion sur ses aspirations professionnelles futures. L'élève n'a pas nécessairement une idée précise de métier, mais il doit tenter de trouver parmi ses goûts et ses passions, un parcours qui puisse lui correspondre. Que les familles se rassurent, l'orientation se précise progressivement au cours du parcours lycéen, avec la réduction des spécialités en terminale.
L'élève est régulièrement évalué grâce au contrôle continu. Les sujets sont proposés par l'Education Nationale, et programmés à des dates différentes selon l'établissement. Les examens nationaux sont quant à eux répartis sur deux années avec le bac de français en fin de première, les deux spécialités au printemps suivant, suivis de la philosophie et du Grand Oral au mois de juin de terminale.
Il n'est pas toujours simple à 15 ans d'imaginer son futur parcours professionnel. Si les spécialités proposées peuvent s'adapter parfaitement à des aspirations concrètes, elles peuvent aussi être plus piégeuses pour des élèves indécis et dans le flou. Cependant, le ministère rappelle qu'il n'est pas nécessaire de connaître son futur métier, il est par contre important de cibler le domaine dans lequel souhaite s'engager le lycéen. Les établissements ont un nouveau rôle de sensibilisation des élèves sur la nécessité de réfléchir régulièrement à l'orientation dès la seconde avec le temps hebdomadaire qu'il leur est alloué.
Comme chacun sait, les mathématiques sont fondamentales pour l'apprentissage de la rigueur et de la démonstration. Les métiers d'aujourd'hui sont majoritairement liés au domaine scientifique, ce qui explique la prédominance de la filière S dans le choix des anciens lycéens. Cependant, la pluralité des parcours dans l'innovation et la technologie n'implique pas nécessairement une formation poussée dans l'algèbre ou la géométrie. Certaines spécialités proposées comme la Physique-Chime, Numériques et sciences informatiques et Sciences de l'ingénieur permettent de cibler des domaines scientifiques spécifiques en évitant le programme de maths classique. L'objectif de ces nouvelles spécialités étant de proposer des enseignements plus proches des futurs métiers.
Le ministère de l'Education Nationale donne des indications précises sur l'exécution de cette réforme. Les spécialités doivent être proposées aux élèves, en leur laissant libre choix pour les combinaisons. Certains établissements ne respectent cependant pas cette règle. Pour les uns, il n'est pas possible de proposer tous les enseignements spécialisés par manque de professeurs. Les lycéens doivent donc restreindre leurs choix. Pour les autres, la possibilité d'une pluralité des parcours dérange et ils préfèrent proposer des combinaisons pré-définies pour reconstituer les filières classiques : S, ES et L.
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